Autres projets
minimiser l'impact
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Projet forestier
Eclaircissement des forêts et gestion des sous-produits.
Récupération de prés et gestion des plantations de chênes lièges.
Les actions que nous entreprenons sur la forêt se concentrent sur l’amélioration de la gestion et le maintien du pâturage de la vache des Albères.
La récupération de prairies anciennes ainsi que l’éclaircissement de certaines parties de la forêt pour permettre à l’herbe de pousser sont des travaux essentiels au maintien d’une activité d’élevage viable. Les zones éclaircies se situent sur d’anciennes terrasses qui ont été progressivement envahies par la forêt. Les zones débroussaillées sont d’anciens prés ou garrigues que l’on brûlait chaque année pour obtenir de l’herbe pour les pâtures.
Les sous-produits issus de ce nettoyage sont ainsi commercialisés pour minimiser les coûts des travaux. Une partie des branches est brûlée, une autre partie est broyée et une dernière est laissée sur le site pour créer de nouveaux refuges.
Avec le liège, nous souhaitons utiliser la nouvelle récolte de 2017-2018 pour fabriquer des bouchons à vendre aux nombreuses boutiques proches de notre territoire en Catalogne Nord.
Récupération des murs de pierres sèches, des huttes de bergers et des chemins de bétail
L’abandon des champs de cultivation n’implique pas seulement une perte de superficie pour les terres de pâture pour les vaches.
Il implique également la disparition des murs de pierres sèches et du savoir faire de cette technique ancestrale. Les rigoles d’irrigation et les terrasses s’effondrent. Quand un mur est recouvert, il n’y a plus rien qui soutient la couche de sol fertile dans une zone. Avec les fortes pluies, nous perdons cette structure fragile du sol qui a pris tant de temps à se former. Le soleil et l’eau partent et nous laissent les pierres sur la surface.
Et, tout comme les murs et les rigoles, nous nous apercevons que les anciennes bergeries s’effondrent. Il est dorénavant impossible de suivre les vaches jour et nuit car il n’y a plus aucun lieu où dormir le soir et où s’abriter en cas d’orage l’été. L’été dernier, deux bergers sont restés en contrebas durant toute la période estivale avec leur troupeau. Il est impératif qu’ils puissent avoir un lieu avec un minimum de confort pour dormir et garder leurs affaires au sec près de la crête où se trouvent les vaches. Ils ne peuvent pas monter et descendre chaque jour! Trois heures de marche dans des conditions difficiles, c’est bien trop fatiguant et pénible pour les bergers. Pour résoudre ce problème, nous travaillons actuellement avec un spécialiste de la construction en pierres sèches pour essayer de restaurer deux bergeries situées plus près des cîmes: une dans chaque vallée de Baussitges. Leur restauration est cependant difficile et coûteuse. Nous ne pouvons pas monter des matériaux autrement qu’à pied. Il est donc indispensable de dégager les alentours qui sont couverts de ronces. Les sources les plus proches de chacune des bergeries ont été détruites et sont maintenant de véritables bourbiers, nous travaillons donc également à leur récupération. En somme, il s’agit de rendre ces deux postes de nouveau habitables. Un sacré défi !
Récupérer les vieux chemins d’élevages qui descendent des sommets jusqu’aux vallées nous faciliterait beaucoup la tâche pour réunir tous les animaux après avoir passé l’été dans les crêtes. Le premier chemin que nous souhaiterions retrouver est celui du bas du Col du Pal, dans la Vallée de Freixa, où passe l’éleveur principal de la ferme durant l’hiver.
Projet du futur sanctuaire des abeilles
Actuellement, la mortalité massive d’abeilles est une problématique mondiale qui reste préoccupante à de nombreux niveaux. Les caractéristiques de Baussites, à l’exception de points contaminants proches?, en font une parfaite candidate pour créer un sanctuaire d’observation et d’expérimentation avec les abeilles. Comprendre les raisons de cette mortalité massive, arriver à des conclusions pour déterminer le meilleur type de ruche à utiliser, tenter de comprendre comment nous pouvons gérer un rucher de façon à ce que les abeilles et l’homme en tirent les bénéfices: tels sont certains de nos objectifs principaux.
D’autre part, la vente des produits obtenus grâce aux abeilles, principalement le miel, pourront nous permettre de dégager quelques revenus qui nous permettront de maintenir les installations et de faire avancer le projet.
Forêts thérapeutiques
Pionniers dans la connaissance des bienfaits sur la santé que génèrent les promenades dans des forêts matures (espace où la forêt est présente de manière continue depuis au moins 200 ans), les Japonais nous devancent largement sur ce sujet. Depuis presque vingt ans, ils emmènent les personnes malades faire des séjours dans ces forêts. Cela ne se fait pas dans n’importe quel type de forêt, car il faut que la main de l’homme ne soit pas intervenue depuis de nombreuses années sur les arbres. Les arbres centenaires tombés voient passer le temps, la multitude de branches qui jonchent le sol forme un refuge pour les insectes, les moineaux et une foule de petits mammifères. La diversité est immense. Aucune agression n’est faite sur l’éco-système. Le calme règne sur ces espaces magiques. Les arbres qui vivent dans ces forêts sont des plantes centenaires qui font augmenter la diversité de substances comme le phytoncide, une espèce d’huile essentielle sécrété par toutes les plantes pour se défendre contre les agents pathogènes de la forêt, comme les champignons ou les insectes qui se nourrissent du bois.
Ces substances chimiques influencent directement notre système immunitaire en l’activant, en le régénérant, sans oublier qu’elles produisent chez les personnes une sensation de bien-être remarquable. Associé à des exercices de respiration, de méditation, et d’introspection, cette combinaison a démontré un apport important à la concentration et à l’amélioration significative de nombreuses maladies nerveuses ou affectant le système immunitaire.
Un projet soutenu par différentes entités ont choisi Baussitges comme ferme pilote pour mettre en place cet innovant projet de chemins thérapeutiques.
Vestiges archéologiques
Passage obligé pour les Grecs, les Romains et plus tard les les Catalans, ces montagnes sont remplies de vestiges archéologiques. En effet, nous nous trouvons sur un des territoires les plus riches d’Europe dans ce domaine. Il s’agit de l’une des aires de recherches phare de l’archéologie. Récemment, le Dolmen du Mas Gamarus a été décrit dans la Vallée du fleuve Orlina. Des excavations sont alors en cours dans un affleurement de l’époque antique, un sanctuaire d’adoration de l’eau, avec la découverte de pièces de verre, de métal et de céramique de grande valeur historique. Des débuts d’excavations ont été réalisés dans ce qui est supposé être des restes de population ibérique. Ces dernières ont néanmoins été arrêtées par manque de budget, résultat du changement de politique en matière de recherche archéologique sur la Catalogne. De nombreuses pièces de céramique ont été retrouvées, une sorte de bijou, et des objets à usage personnel. Les archéologues n’ont pas pu accéder à la roche mère, niveau inférieur où résiderait le commencement des premières implantations. Ils sont donc restés au niveau du Moyen-Âge. Nous gardons l’espoir de trouver les moyens pour continuer cette recherche passionnante.
Conservation et restauration du patrimoine historique
A Baussitges se trouvent deux chapelles, une préromanique (IXème siècle) dénommée Saint Martin de Baussitges, et l’autre romanique (du XIIème siècle) que l’on nomme Saint Genis d’Eprac. Sur la première, une grave erreur a été commise lors de sa restauration: la destruction des murs qui l’entourent et qui fermaient l’ancien cimetière. Une perte irréparable ! Négligence ou mauvaise intention ? … nous n’en savons rien. Celle de Saint Genis d’autre part est toujours debout mais nécessite un soin urgent. Il y a des fissures dans les parois et de l’humidité importante. Mais avant tout nous devons trouver les fonds pour réparer la structure fondamentale. Par la suite nous pourrons continuer à la décorer.